Zimbabwe
Sortie inédite du chef de l’armée du Zimbabwe dans la guerre de succession qui ravage le parti au pouvoir, la Zanu-PF. Lundi, le général Constantino Chiwenga, chef des forces de défense du Zimbabwe, a appelé à la fin immédiate des purges contre les vétérans de la guerre d’indépendance, ralliés au vice-président Emmerson Mnangagwa, chassé du parti au pouvoir.
Dans une brève déclaration faite au quartier général de l’armée, M. Chiwenga a dénoncé lundi l‘éviction du vice-président du pays, Emmerson Mnangagwa, et réclamé la “fin” de ce qu’il a qualifié de purge au sein du parti présidentiel. “Nous devons rappeler à ceux qui sont derrière les manigances perfides actuelles que s’il s’agit de protéger notre révolution, nous n’hésiterons pas à intervenir”, a-t-il prévenu.
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Cette prise de parole rare du chef de la grande muette zimbabwéenne vient en rajouter aux tensions déjà pesantes dans le pays, notamment au sein de la majorité présidentielle. Depuis quelques semaines, en effet, deux camps s’opposent au sein du parti au pouvoir, la Zanu-PF. D’un côté les indéfectibles au chef de l’Etat Robert Mugabe, et de l’autre, les partisans du vice-président Emmerson Mnangagwa.
Ce dernier, jusque-là pressenti pour succéder au président de la République, a été déchu de ses positions de ministre de la Justice et de vice-président, avant d‘être banni du parti au pouvoir pour des supposées tentatives de complot contre le chef de l’Etat.
Mais dans son camp, on voit dans ces accusations, la main noire de la Première dame Grace Mugabe, elle-aussi prétendante à la magistrature suprême, qui aurait orchestré une campagne de dénigrement à l’encontre de M. Mnangagwa.
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Dans cette guerre ouverte pour la succession du président Mugabe, candidat déclaré à la présidentielle de 2018, ses anciens alliés de l’association des vétérans de la guerre d’indépendance ont choisi leur camp. En fin de semaine dernière, ils ont ouvertement apporté leur soutien au vice-président Emmerson Mnangagwa et annoncé la création prochaine d’un conseil révolutionnaire pour prendre le contrôle de la Zanu-PF.
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